8 octobre 2017 : ronde 1 en D2 Liffré E reçoit Guichen B et doit s'incliner...

logo IAC'est une équipe motivée de Guichen B qui est venue rencontrer ce 8 octobre l'équipe de Liffré E. La saison recommence et Guichen B venait avec une équipe forte.

Jean-Marc joue en table 1 avec les noirs contre un jeune joueur d'un Elo supérieur au sien. Il savait donc qu'il allait devoir en découdre pendant cette rencontre. Une petite erreur sur l'ouverture a mis les noirs dans une position inconfortable qui a permis à l'adversaire de casser le petit roque. La partie est cependant restée équilibrée mais l'expérience des blancs leur a permis de mater au 34e coup après une fourchette d'un cavalier sur le roi et le fou. Victoire des blancs. 1-0

Vivien, en table 4 avec les blancs, est la seule gagnante de l'équipe de cette première ronde ! Les noirs ont lancé une attaque plutôt menaçante sur le roi blanc, mais au moment de mettre la pression, l'adversaire commet une erreur fatale en donnant sa dame, ce qui retourne la partie à l'avantage de Vivien. Nous verrons plus tard que les erreurs fatales seront le lot de cette rencontre interclubs et qu'elle aura bien lieu chez les deux équipes. Néanmoins, l'adversaire de Vivien n'en démord pas et défend très bien, notamment en gagnant une tour car elle était clouée en vis--à-vis de la dame... Mais ce n'est pas cette intimidation qui arrêtera Vivien qui forcera les échanges, un à un, implacable, jusqu'à un mat en escalier au 43e coup. Victoire des blancs ! 1-1

Erwan, table 3 avec les noirs, aurait pu faire la partie magique qu'il attendait... s'il n'avait pas fait une erreur tragique dans la première phase de jeu. Alors que l'adversaire développait ses pièces, les noirs avaient un temps d'avance et menaient une attaque fou-cavalier qui menaçait une fourchette sur la légendaire case c2. L'adversaire fait alors échec avec sa dame sur la colonne a. Soit, très bien. Mais Erwan, dans sa bêtise, ramène le cavalier attaquant, annulant la pression qu'il exerçait sur la case c2, pour parer l'échec. Cavalier cloué, bing, prise du pion en c5 du cavalier blanc. Ce n'est pas grave, non, c'est juste deux pions de différence au niveau du matériel...  L'adversaire en profite alors pour manoeuvrer son cavalier en attaque avec une sérieuse menace car dame et cavalier en avant donnent généralement des sueurs froides. Grand roque, ouf ! Mais sans l'erreur de parer l'échec avec le cavalier attaquant, le coup tactique suivant qui fait gagner une pièce aux noirs n'aurait pas eu lieu ! Pas mal de pions étaient menacés à l'aile dame des noirs avec une dame blanche très pesante et un cavalier blanc qui l'était encore plus. D'où la dame en c7 qui protégeait l'ensemble, mais le cavalier blanc tentera de chasser cette pauvre dame quand il viendra en b5. Les noirs, revêches et n'appréciant pas qu'on les escagace de la sorte, font échec avec le fou noir de case noire, protection du fou, échange de fous avec prise du roi, désormais déroqué. Rapide et efficace ! Les noirs ont déjà une colonne semi-ouverte sur la colonne du roi blanc grâce à leur grand roque, devenu surpuissant grâce à la prise inadaptée mais nécessaire du fou par le roi. La situation est opportune puisqu'un pion ne fait plus office de protection du cavalier. S'il prend, la tour noire met échec le roi blanc d'emblée. La délectation ne se fit pas attendre lorsque ma reine, d'un bond, fondit sur le cavalier de l'adversaire en e5. Une pièce de gagnée !!! Pas peu fier de mon coup brillant, le premier d'une longue série non seulement de coups mais aussi de tactiques (à mon échelle, cela va sans dire) du même genre tout au long de la partie qui ne porteront pas leurs fruits, je pris la décision de faire une pause Kit Kat en allant voir mes confrères de la Nationale 4 (je suis content de ma rime, tiens !), vu qu'on ne les voit pas tout le temps jouer, c'était l'occasion. Avant de me lever, j'appuie bien sur le chrono parce que depuis le Championnat de France, je m'étais fait réprimander parce que j'étais sorti de table en ayant noté le coup de l'adversaire alors que c'était à moi de jouer. On m'avait alors fait comprendre gentiment que c'était interdit, tout en me demandant où est-ce que j'étais allé : "J'étais parti regarder les autres tables !" Forcément, au début de la partie, l'adversaire allait voir ses camarades tout en montrant des gestes comme si elle parlait de notre échiquier, elle demande des conseils en direct ou quoi ? Pas très content du déroulement de la partie pour le coup, je me disais à quoi bon, moi aussi, je vais partir "pour le fun" quand bien même c'est à moi de jouer, car je me disais qu'en plus, je me tuais tout seul, puisque c'était sur mon temps de jeu que je partais. Quelle ne fut pas ma surprise quand une fois revenu vers ma table, une arbitre m'attendait de pied ferme... Je me disais alors que j'avais sans doute fait une boulette en partant de la sorte... Bref, je retiens désormais, ne pas partir du jeu si c'est ton tour de jouer. OK, c'est noté. C'était la première fois en même temps que je faisais cette pratique. Mon adversaire n'avait pas à avoir la bougeotte parlotte en même temps, mais bon, on est dans le thème du "pas vu, pas pris"... L'effet domino ou papillon, check. Tout est là pour mettre le doute...

Mais heureusement, ce n'était pas le cas de notre partie en D2, tout à fait sereine. Vous remarquerez que je ménage le suspense de fort belle manière pour ne pas vous révéler les deux coups suivants. Vous l'aurez deviné, le tragique intervient à cet instant précis, le moment où l'on saisit de sa main droite la mauvaise pièce et qu'on s'aperçoit en direct qu'il y avait immensément plus urgent à faire !!! L'adversaire avait remis son roi à l'abri, le déclouant donc de la menace de la tour, rendant à nouveau libre le pion !!!!!!!!!!! Qui prit ma dame en clamant miam (une autre rime, nulle celle-la, mais ce n'est pas grave). Là, stupeur, stupéfaction, déconfiture, torture ! Mais pourquoiiiiiiiiii ????????? J'avais fait un coup génial, pourquoi après autant de pression, je suis parti, n'ai pas compris la conséquence de suite du roi s'en allant, et n'ai donc pas tilté à bouger cette fichue dame devenue dès lors vulnérable ! C'est terrible ! Mon palpitant était mis à rude épreuve, et le coup de fou que j'ai joué au lieu de ça était d'une telle platitude avant la prise de dame, qu'il fit l'effet boeuf d'un triple pétard mouillé. Et pourtant !!!!!!!!!!!!!! Là encore, s'il n'y avait pas eu cette prise de dame inconsidérée, je n'aurais pas pu mettre autant la pression avec une succession d'échecs avec mes tours bien placées et un roi blanc déroqué. J'ai cherché le réseau de mats, sans succès. Je gagne en effet un cavalier direct avec une tour, car le roi est à nouveau en vis-à-vis, donc le pion ne peut pas prendre la tour. C'est dommage en effet, car il y avait une fourchette qui aurait pu me mettre encore plus mal sans ça... Bref, échange de pièces jusqu'au bout avec une dame blanche inactive lors de la deuxième phase de la partie. Je rate même un sacrifice de tour faisant échec, et qui aurait permis une fourchette royale avec le cavalier. Comment j'ai pu rater ça ??? Et mon adversaire avait paniqué à ce moment-là !!! Je ne l'ai pas détecté !!! Echec avec tour en prise... C'est fini... Pions centraux de l'adversaire. Rupture faite par le roi blanc. Les pions n'ont plus qu'à passer. Promotion. Je me suis fait mater en bonne et due forme. Mais quelle tension !!! Des parties comme celles-ci sont rares, très rageantes du coup, mais rares. 2-1

Tout reposait alors sur les épaules de Claude, table 2 avec les blancs, pour obtenir la nulle entre les deux équipes. La partie fut équilibrée jusqu'en milieu de partie où l'adversaire, alors sur la défensive, cassa la ligne de pions, ce qui changea la donne. Les menaces ont fusé de part et d'autre avec un gain matériel noir. Claude dut s'incliner alors que le mat arrivait. Poignée de main. Partie intéressante. 3-1.

Eh bien, le moins que l'on puisse dire, c'est que le capitaine de l'équipe n'est pas sûr de finir la saison avec des parties à ascenseur émotionnel comme celle-ci. Petit regret quand même, car si je n'avais pas fait d'erreur, la nulle était à notre portée. Vivien fait une performance. Bon pour elle, donc bon pour nous ! Erwan va se réveiller ! Claude et Jean-Marc font partie des grands sages de l'équipe ! Je ne me fais pas de soucis pour eux ! Soyons vigilants pour la prochaine fois !