La rencontre a démarré sur une minute d'émotion et de silence en hommage à un joueur de Betton décédé l'été dernier, et dont j'ai malencontreusement oublié le nom ... C'était en effet le premier match de la saison de Betton à domicile !
Les résumés par les joueurs eux-mêmes ...
Table 1 - Juliette avec les Noirs - 0-1
Au début de la partie, je ne connaissais pas l’ouverture, je me suis fait clouer ma dame et j’ai perdu un fou. La partie a continué, je me suis vaillamment battue, mon adversaire était assez mal au temps avant le 40ème coup mais j’ai fini par perdre logiquement.
Plus tard, en rentrant la partie sur l’ordinateur, j’ai remarqué que j’aurais peut-être pu faire nulle. J’étais fatiguée car je suis rentrée du ski la veille mais je trouve que j’ai quand même fait une bonne partie.
Table 2 - Jean-Marc avec les Blancs. 0-2
Sur la table 2, Jean-Marc avec les blancs affrontait Damien Pernot. Ce résumé est rédigé après analyse avec Stockfish.
C'est avec un sentiment doublement mitigé que j'ai quitté Betton ... Heureux d'avoir enfin pu construire un "beau" match (notion très subjective et un peu prétentieuse, je vous l'accorde ...) qui aurait dû m'amener à un nul, voire mieux et réaliser ainsi une grosse perf, et si déçu de n'y être parvenu, perturbé par la pendule. Fier d'avoir mis en grande difficulté un joueur théoriquement bien meilleur (près de 300 points au dessus de mon ELO !) et honteux d'avoir abandonné alors que Stockfish indique un nul !
J'ai mis beaucoup d'application en début de rencontre à empêcher son fou en Fianchetto de s'exprimer. Ce faisant, je me suis par contre bloqué mon fou noir devenu bien faible. Le début de partie est assez fermé. Je rate une poussée d'un pion, mais mon adversaire aussi. Finalement, je perçois une position avancée pour l'un de mes cavaliers, que je réussis à placer sur cette place forte. En même temps que cette manoeuvre, je réussis à libérer mon fou blanc et, mieux encore, au prix de ce que j'ose appeler une combinaison sans être sûr de la définition, à placer ma Dame au centre de l'échiquier, clouant une Tour adverse et en en menaçant une autre. Suite à ces manoeuvres, les noirs durent concéder un pion. Mais, pressé par la pendule (pourtant mon adversaire m'a laissé 5 minutes supplémentaires en oubliant d'appuyer sur ladite pendule !), je me suis enflammé. J'avais un léger avantage théorique (>+1) mais précipitai ma Tour au coeur de la mêlée trop hâtivement. Agacé par cette erreur et ayant peu de temps pour l'analyse de la situation, je crus, à tort selon Stockfish, perdre la partie en raison d'une menace forte sur mon Roi et jouai un coup stupide en forme d'abandon ! J'abdiquai aussitôt après, passablement énervé. J'ai bien conscience de n'avoir pas rempli mon rôle de capitaine, même si un nul n'aurait pas suffi à l'équipe pour éviter la défaite. J'essaierai de me rattraper la prochaine fois.
Je laisse la conclusion à mon adversaire du jour : "La gestion des émotions compte pour beaucoup dans les résultats en compétition."
Table 3 - Emmanuel avec les Noirs. 0-3
Les blancs mettent une grosse pression sur mon roque affaibli par la poussée prématurée de mes pions. La dame blanche vient mater en h7. La prise par le Cavalier noir est impossible car il est cloué.
Table 4 - David avec les Blancs. 1-3
Après un début de partie bien maîtrisé, les Blancs ouvrent le centre et gagnent un pion passé, puis quelques coups plus tard un cavalier sur une attaque à la découverte. Les Blancs continuent à presser le Roi adverse et en oublient un Fou sur une double attaque. Dans la finale, les Blancs sacrifient donnent une Tour pour finalement mieux découvrir le Roi adverse ; le pion passé des Blancs est décisif. Sous la pression, les Noirs abandonnent.